À la fois mythe de création, comédie profane et fantaisie dystopique, Nickel City Fifs est un texte urgent, tendre et effronté qui fauche le sacré de l’Ontario français pour lui rappeler que sa jeunesse queer, ici à Sudbury et ailleurs, est en crise – et que l’amour sera toujours son salut.
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Nickel City Fifs est joué par les bêtes de scène Simon-Rhys Landry, ER Simbagoye, Michel Gervais, Natalie Lalonde et Ryan Demers-Lafrenière.
C’est un dimanche après-midi torride à Sudbury. Plongée dans la pénombre de l’underground frais de Zigs, je me réfugie du soleil qui brûle le pavé de la Rue Elgin dans le seul bar queer du nord de l’Ontario. Ici où, autrefois, dans une incarnation bouncer, le musicien franco-ontarien Stef Paquette, m’avait carté; où j’ai dansé avec de beaux ami(e)s d’enfance; où mon petit frère allait rencontrer un grand amour de vie.
Parmi les graffitis de la piste de danse se livre la répétition de Nickel City Fifs, une collaboration de l’artiste queer franco–sudburois Alex Tétreault et du Théâtre du Nouvel-Ontario (TNO), dans toute sa splendeur arc-en-ciel, ses paillettes et ses perruques.
La pièce de théâtre livre sa trame d’un soir chez Zigs, institution sudburoise où sera d’ailleurs joué le show du 22 au 24 juin, faisant le récit d’un «jeune queer assoiffé de liberté et de communauté» attend sa friend, et où «la faune haute en couleurs du bar lui présente leur monde magique en l’invitant dans des univers éclectiques, éclatés et absurdes».
Comme c’est écrit dans Nickel City Fifs, «attache ben ta tuque, mon poussin», je t’amène chez Zigs!