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Le vieil enregistrement de 1978 crépite et craque, mais la voix de Pierre Germain, poète et «papillon», perce le bourdonnement d’une foule assemblée en retrouvailles, émerveillée par la prise de parole qui se déferle sur eux – c’est La Cuisine de la poésie.
«Avant de commencer ça, faudrait qu’on s’introduisent…we have to introduce ourselves», dit M Germain à la foule bilingue. «To my right is the fridge. And I am the stove…. So if you could translate… C’est la Cuisine de la poésie – Kitchen poetry? The kitchen of poetry? Poetry kitchen?»
Fondée par M Germain et Robert Dickson, le poète au «sourire éternel», La Cuisine de la poésie allait contribuer à la «propulsion… d’une poésie qui vit sur la place publique, d’une poésie qui s’inspire des gens qui l’entourent et qui se raconte aux gens qui l’entourent».
(…)
«Désormais, je me nourris à la cuisine de la poésie» proclamait autrefois Robert Dickson.
Tout comme à La Cuisine de la poésie des sages du Nouvel-Ontario, la relève fera mijoter ses mots, nous gavant de beat et de vers, nous enivrant de notre beau joual vert, nous nourrissant de leur poésie.