Le texte en français suit
Zoubida Maallah
Portrait of an Activist
It was a chilly day in Montreal when I met Zoubida Maallah.
A correspondent for fashion blog Ramp1885 and The Huffington Post, I was in Montreal in October 2013 to gather testimonials at a protest against the 2013 Charter of Values, organized by AMAL-Québec, the Congrès Maghrébin Au Québec, and Québécois musulmans pour les droits et libertés to talk to young women about what the hijab means to them.
It was one of Zoubida’s first protests. With great love, her mother had encouraged her to come and claim her voice as a young Québécoise. When I asked her to talk to me about her connection to hijab, Zoubida explained, saying:
"For me, it's about my identity. It's the way I dress. It's more than an ostentatious symbol. My headscarf — I can't take it off. I don't play with that. I can't go to work and not wear it. When I go out into the street, I wear it. It's something that I wear at all times, always. And it's a part of me."
Zoubida’s photograph caught the attention of the Canadian Museum of History, which included her portrait in the Canadian History Hall in June 2017, which recently celebrated its 5th anniversary.
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Zoubida and I had not seen each other since that day in Montreal. As her mother looked on with great affection, Zoubida and I embraced in front of her portrait, humbled and moved to tears at this celebration of her advocacy.
I would later write about Zoubida for The Toronto Star and Le Droit in 2019 as Quebec ushered in Bill 21, which prohibits the wearing of religious symbols by state officials – judges, police officers, teachers, among others.
I wrote that young women like Zoubida, who challenge cultural assumptions about women and the hijab, are fighting on the political, religious and cultural lines drawn across their bodies.
We cannot be bystanders to injustice. We must uplift activists like Zoubida, echo their courage, and work towards change that embraces the full diversity of our communities.
My warm thanks to the Canadian Museum of History for sharing these posts on the fifth anniversary of the Canadian History Hall.
Merci à Zoubida. Je te serai toujours reconnaissante.
Zoubida Maallah
Le portrait d’une activiste
Il faisait froid à Montréal le jour où j’ai rencontré Zoubida Maallah.
Correspondante pour le blogue Ramp1885 et du Huffington Post, j’étais à Montréal en octobre 2013 pour recueillir des témoignages lors d’une manifestation contre la Charte des valeurs 2013, organisée par l’AMAL-Québec, le Congrès Maghrébin Au Québec, et les Québécois musulmans pour les droits et libertés, question de parler aux jeunes femmes de ce que le hijab signifie pour elles.
C’était l’une des premières manifs de Zoubida. Sa mère l’avait encouragée avec beaucoup d’amour à venir revendiquer sa voix de jeune Québécoise. Quand je lui ai demandé de me parler du hijab, Zoubida m’a expliqué :
« Pour moi, c'est mon identité personnelle. C'est ma manière de m'habiller. C'est plus qu'un signe ostentatoire. Mon foulard, je ne peux pas l'enlever. Je ne peux pas jouer avec ça. Je ne peux pas aller au travail et ne pas le porter. Quand je sors dans la rue, je le mets. C'est quelque chose que je garde tout le temps, toujours. Et ça fait partie de moi. »
La photographie de Zoubida a attiré l’attention du Musée canadien de l’histoire, dont son portrait à la Salle de l’histoire canadienne en juin 2017, qui a récemment célébré son 5e anniversaire.
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Zoubida et moi ne nous étions pas vus depuis ce jour-là à Montréal. Alors que sa mère nous regardait avec beaucoup d’affection, Zoubida et moi nous sommes étreintes devant son portrait, humbles et émues aux larmes à l’occasion de cette célébration de son activisme.
J’ai aussi écrit au sujet de Zoubida pour Le Droit et le Toronto Star en 2019, alors que le Québec présentait le projet de loi 21, qui interdit le port de symboles religieux par les fonctionnaires de l’État, notamment les juges, les policiers et les enseignants.
J’ai écrit que des jeunes femmes comme Zoubida, qui remettent en question les suppositions culturelles au sujet des femmes et du hijab, se battent sur les lignes politiques, religieuses et culturelles tracées sur leur corps.
Nous ne pouvons pas être les témoins de l’injustice sans agir. Nous devons encourager les activistes comme Zoubida, faire écho à leur courage et travailler à un changement qui célèbre toute la diversité de nos communautés.
Je remercie chaleureusement le Musée canadien de l’histoire d’avoir partagé ces messages à l’occasion du cinquième anniversaire de la Salle de l’histoire canadienne.
Merci à Zoubida. Je te serai toujours reconnaissante.